Le continent africain est, au niveau mondial, le moins avancé par rapport au développement économique. Devant faire face à une grande progression démographique, le rythme de l'économie en Afrique ne suffit pas à faire face au chômage important. Si les ressources naturelles sont incontestablement riches, le continent ne bénéficie pas de la manne financière au niveau qu'il le pourrait, à cause de conditions d'exportation souvent défavorables.
Secteur primaire
Découvrez nos suggestions d’itinéraires en Afrique :
Ressources naturelles
Au niveau des ressources pétrolières, le continent africain détient 7,7% des réserves mondiales, soit l'équivalent de 130,3 millions de barils. L'Afrique produit 8,8 millions de barils par jour et possède d'autres ressources naturelles importantes, dont le gaz naturel (4,7% des réserves mondiales), le charbon (7ème position mondiale), ainsi que le thorium (10% des réserves mondiales) et l'uranium (à 21%).
Agriculture
Aujourd'hui, 62% des africains travaillent dans le secteur agricole. Toutefois l'Afrique reste peu productive, avec une moyenne de production d'une tonne par hectare contre 6 tonnes en Chine, aux Etats-Unis et dans les pays de la zone euro. Aujourd'hui, en comparaison au niveau mondial on recense 16,5% de terres arables présentes en Afrique.
Secteur industriel
L'activité industrielle ne contribue pas de façon importante à la croissance économique du continent. Aujourd'hui, le poids de l'industrie au niveau de l'économie continentale se monte à 11%.
Les infrastructures
L'Afrique comprend 2 millions de km de routes (seulement 27,6% de routes goudronnées). En terme de densité par habitant, elle se situe à 12 km par km2. Au niveau du pays, 90% des transports interurbains utilisent le réseau routier. Dans tout le pays, on comptabilise 89'000 km de rail. Les transports maritimes internationaux se font à 97% par la péninsule du Sinaï, et essentiellement pour l'exportation des matières premières. Le trafic aérien en Afrique ne représente que 1% du trafic mondial. Le pays compte 286 aéroports et le taux de remplissage est inférieur à 20%. La libéralisation du marché s'accélère progressivement depuis 1999, suite à la déclaration de Yamoussoukro.
L'électricité et les télécommunications
L'essentiel de l'électricité du continent est d'origine thermique à 80% ; vient ensuite l'hydroélectricité à 16% et le nucléaire pour les 3% restants. La plus grande partie de consommation énergétique provient de la biomasse. Pour 100 habitants, environ 3 ont accès à une ligne de téléphone fixe et 28 à un téléphone mobile. Le réseau mobile est souvent mieux développé que le réseau filaire. En 7 ans seulement, le nombre d'usagers du téléphone mobile a été multiplié par 40.
Secteur tertiaire
Les services
Le commerce de service se monte à 84 milliards de dollars, et connait une croissance régulière dans certains pays comme le Malawi. De même, la part du secteur tertiaire est en pleine progression en Ethiopie, arrivant au même niveau que l'agriculture. Grâce au développement d'infrastructures de base réalisées avec l'aide publique au développement, le pays a pu largement investir dans les secteurs sociaux. On peut donc considérer que l'Ethiopie est en train de connaître un changement de trajectoire important, avec l'arrivée d'une classe moyenne urbaine.
Commerce international
Au niveau du continent africain, les exportations sont constituées de 80% de produits issus du secteur primaire. L'Afrique commerce principalement hors du continent, avec l'Amérique du Nord, l'Asie et l'Europe. L'Asie devient un acteur important dans les échanges avec l'Afrique depuis les années 2000. En seulement 5 ans, les exportations ont été multipliées par quatre entre l'Afrique et l'Asie, représentant 7% des exportations totales. Ainsi, la Chine devient en 2005 le troisième plus grand partenaire commercial du continent africain, avec le pétrole comme matière première principalement exportée. Au niveau des services commerciaux, la valeur d'exportation a plus que doublé entre 2004 et 2014.
L'Afrique connait une croissance assez ralentie, et intensifie ses échanges avec l'Asie depuis environ une quinzaine d'années. Ses richesses naturelles restent malgré tout sous-exploitées, ceci en raison d'un manque d'infrastructures et également d'échanges économiques parfois dévalués, en faveur des pays d'exportation. L'essentiel des emplois actifs sont liés au secteur primaire, pour le deux-tiers de la population.