Histoire du Costa Rica

La situation géographique du Costa Rica a particulièrement influencé les événements historiques la concernant. Son nom lui a été donné par Christophe Colomb, qui en accostant aurait eu l’inspiration pour la désigner ainsi : “côte riche”. Aujourd’hui, le Costa Rica est devenu une destination attractive, accueillant plus de 2 millions de touristes chaque année.

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Quelle est l'histoire du Costa Rica ?


Qui a découvert le Costa Rica ?

On connaît le Costa Rica pour ses paysages fabuleux, ses superbes plages, ses villes envoûtantes. Ce n’est pas les seuls atouts du pays et les amateurs d’histoire pourront s’en donner à cœur joie avec les très nombreuses promenades historiques présentes à travers le territoire. Mais pour réussir au mieux ces découvertes lors de votre voyage au Costa Rica, il peut s’avérer utile d’en savoir un peu plus sur l’histoire du pays.

C’est le célèbre Christophe Colomb qui a découvert le Costa Rica en 1502. Il réalisait alors son dernier voyage dans le secteur. Ce grand explorateur avait alors perdu de sa superbe puisqu’il était atteint d’une forme de démence assez sévère. Il cherchait alors une «route secrète» vers Jérusalem.

Il arrive sur les côtes de l’île Uvita (non loin de la province de Limon) et y accoste pour vérifier l’état de ses bateaux avant de poursuivre sa route. Il est alors bien accueilli par les habitants du lieu (les Indiens Quiribri) qui offrent à l’équipage de très nombreuses belles étoffes. Colomb est alors ébloui par les paysages luxuriants. Il nomme alors l’île La Huerta (ce qui signifie le jardin). Puis il repart sans même poursuivre et atteindre les côtes du Costa Rica.

Dix-sept ans plus tard, les conquistadores arrivent sur l’île de la Huerta puis poursuivent leur exploration pour atteindre le Costa Rica. Ils fondent la ville de Panamà puis partent vers le Sud dirigés par Hernán Ponce de León et Juan de Castañeda puis Diego de Nicuesa. Diego de Nicuesa obtient les charges d’une partie de la Colombie et du Venezuela et se consacre à ses territoires. De ce fait, le nom de Diego de Nicuesa reste mineur dans l’histoire locale. Mais il marque néanmoins les débuts de la colonisation espagnole. En 1522, la première fondation costaricienne est officialisée. L’exploration du territoire démarre en 1539 avec Hernán Sánchez de Badajoz. Mais le territoire intéresse peu les explorateurs, les richesses minières étant très restreintes. Ce qui explique la lente conquête du pays même si la resistance indienne reste faible.

Une véritable colonisation va tout de même débuter en 1561. L’évangélisation démarre également. L’Espagne assure une gouvernance assez souple et installe des colons en petit nombre. Ils rencontrent eux aussi une resistance indienne très faible. Il y a donc peu de rébellion, en dehors de celle menée par le roi Garabito. Lors de votre séjour sur place, vous rencontrerez immanquablement le nom de Juan Vasquez de Coronado. Juan Vasquez de Coronado fait plusieurs incursions depuis le Nicaragua dès 1562 et explore la Cordillère de Talamanca (proche de la province de Limon).

Jusqu’en 1704, le pays reste une colonie espagnole. Puis avec la chute de l’Empire espagnol, les luttes de succession se multiplient en Europe. Ces problèmes ont évidemment eu un impact important sur les colonies et donc le Costa Rica.

Le pays vit alors en toute autonomie. Cette période est de plus en plus difficile pour les habitants laissés seuls face à leurs problèmes. Deux villes sont néanmoins construites: Cubujuqi (Heredia) et Villa Nueva de la Boca del Monte (San José).

Au fil du temps, l’importance de l’Espagne pèse sur les habitants. Et cela les conduit à obtenir leur indépendance (sans lutte importante) en 1821. S’ensuit une période d’instabilité politique qui se termine avec l’arrivée au pouvoir de Juan Mora Hernández. Le pays entre dans la République Fédérale d’Amérique Centrale. Il reste un des cinq Etats-Unis avant de quitter cette coalition quelques années plus tard.

Une guerre civile éclate en 1825 et ouvre une nouvelle période d’instabilité politique. Juan Mora Fernandez devient en 1825 le premier président du pays et instaure des reformes en faveur de la paix. Mora déplace la capitale à San José. Après Mora qui quitte son poste en 1833, on compte pas moins de 11 chefs d’état (president du Costa Rica) en 18 ans !

N’oublions pas de citer William Walker, un Américain qui voulut conquérir plusieurs pays d’Amérique latine. William Walker participa à la campagne nationale du Costa Rica.

Une démocratie se met en place dès la fin du XIXème siècle avec une election présidentielle. Mais les mesures prises par le gouvernement déplaisent et en 1917,Federico Tinoco prend la tête du pouvoir pour installer une dictature. Celle-ci sera renversée quelques années plus tard. Le Costa Rica subit de plein fouet la crise de 1929 et voit la naissance du parti communiste qui a une grande influence sur les dirigeants.

Mais cela n’empêche pas le peuple de manifester et plusieurs crises se suivent. La guerre civile la plus importante fait plus de 2000 morts. José Figueres Ferrer prend alors les choses en main et calme la population. Il prend la tête du pays puis est réélu president du Costa Rica à plusieurs reprises. D’autres présidents se succèdent comme T. Picado Michalski (à ne pas confondre avec Picado Twight, un scientifique de renom) Picado doit fuir au Nicaragua suite à des problèmes de corruption.

Pourquoi le Costa Rica s'appelle comme ça ?

Costa Rica signifie Côte Riche. On pense que le nom a été donné par Christophe Colomb lorsqu’il reçut les cadeaux des tribus indigènes. Devant la quantité importante de cadeaux, il pensa que le pays était très riche. Mais c’était une erreur car le territoire ne possédait en fait que très peu de minerai, comparé à ses voisins. Ce nom apparu pour la première fois dans les documents officiels en 1583.


Costa Rica population : d'où viennent les habitants de ce pays ?

Les premières traces d’habitants Costa Rica remontent à 10000 avant J.C. Au fil du temps, des villages se créent. Ces habitants ne sont pas issus des principales civilisations connues alors (Maya, Incas, Aztèques) mais plutôt de tribus locales diversifiées. Ils restent encore très peu connus aujourd’hui. On a pu noter la présence de treize tribus réparties entre différentes cités : Coto, Pococi, Quepo ou encore Garabito. Certains chercheurs ont réussi à déterminer la présence de peuples comme les Chorotegas autour du golfe de Nicoya par exemple (notons que le golfe de Nicoya a abrité une de plus célèbres prisons locales).

Ces peuples primitifs se sont ensuite mêlés aux colons. Le pays disposant de peu de richesses naturelles commerciales, l’Espagne a réduit le nombre d’esclaves africains sur ces terres, contrairement à ses voisins.

La population du Costa Rica reste donc majoritairement composée de descendant des colons et des tribus primitives. Différents immigrés se sont succédé (Juifs des pays de l’Europe de l’Est, Chinois, Italiens…) et ont ajouté leurs caractéristiques à la population locale. Aujourd’hui, le pays abrite5111238habitants (chiffre officiel pris en compte pour l’election présidentielle de 2018). Ceux-ci sont majoritairement catholiques mais peu pratiquants (seuls 46% d’entre eux revendique une participation régulière aux offices). Les Costariciens parlent l’espagnol.

La constitution de 1959 oblige l’inscription de tous les habitants au registre de l’état civil. Ils peuvent ainsi obtenir une pièce d’identité et un droit de vote. Le droit de vote des femmes a été accordé en 1950.

Même si le pays est aujourd’hui en paix, la population peut subir des séismes et des éruptions volcaniques régulièrement. Parmi les plus connues, l’éruption du volcan Irazu de 1963 a marqué les esprits. Elle eut en effet lieu en même temps que la visite du président des Etats-Unis J.F. Kennedy. On n’a pas depuis lors connu d’éruption du volcan Irazu importante.


Le Costa Rica aux XXème et XXIème siècles


Depuis lors, le pays a connu des crises économiques importantes et plusieurs elections présidentielle. Plusieurs reformes voient à nouveau le jour en faveur de la paix civile.

Mais il reste un pays accueillant avec un president du Costa Rica stable. De nombreuses relations avec les Etats-Unis se mettent en place, les USA souhaitant avoir une place plus prépondérante en Amérique Centrale. De nouveaux partis politiques voient régulièrement le jour comme le Frente Amplio qui connut un grand succès au début des années 2000. Le Frente Amplio est aujourd’hui en perte de vitesse.

Certains acteurs politiques ont aussi marqué le pays comme Johnny Araya Monge. Johnny Araya Monge est un politicien très en vue pour les élections présidentielles de 2014. Mais de nombreux scandales le rattrapent et il doit se retirer face à Luis Guillermo Solis. Luis Guillermo Solis a lui aussi dû faire face à des affaires de corruptions. On peut aussi citer Miguel Angel Rodriguez, un ancien président qui fut apprécié. Mais là encore Miguel Angel Rodriguez doit faire face à un problème de corruption important.

Mais tous les politiciens du pays ne sont pas impliqués dans des scandales.Oscar Arias Sanchez, par exemple, est resté dans les mémoires comme un bon président. Oscar Arias Sanchez fut en faveur de la paix et il se fait le principal artisan d'un plan de paix signé parle Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua en 1987. Otto Guevara (Otto Guevara représentait le mouvement Libertarien (mouvement libertaire) aux élections de 2002) fut un des fondateurs de ce mouvement libertaire avec Raúl Costales, Rigoberto Stewart). On peut aussi citer Abel Pacheco qui remporta les élections en 2002. Abel Pacheco était alors du parti PUSC (Partido Unidad Social Cristiana). Ajoutons encore que Abel Pacheco a mis en place un programme d’austérité efficace mais aussi qu’il fit le premier président à être élu seulement au second tour.

Aujourd’hui, le pays, même s’il présente une économie fragile et subit les problèmes lié au trafic de drogue de plus en plus important, connaît une belle croissance. Le territoire a mis en place des politiques d’enseignement intéressantes et de nombreux costariciens accèdent aux études supérieures. Plusieurs établissements sont disponibles comme l’université du Costa Rica dans la capitale, ouverte en 1940. L’université du Costa Rica fait suite à des établissements renommés comme la maison de l’enseignement de Santo Tomas. L’économie résiste bien et reste stable. Le tourisme est un atout non négligeable dans les différents programmes des gouvernements tout comme la lutte contre le trafic de drogue.

Depuis 2018, le Parti d'Action Citoyenne mène le pays (le Parti d'Action Citoyenne a été fondé en 2000).


Le développement des grandes villes


C’est en 1717 que la ville de Heredia est fondée, et il faudra attendre vingt ans avant que San José ne voie le jour. Les autres grandes villes se développent mais très lentement, comme Alajuela en 1782. Plusieurs raisons expliquent cette situation. Les colons ne disposent pas d’assez de moyens pour se procurer une main d’œuvre réduite en esclavage. Seules quelques centaines d’esclaves viendront de Jamaïque. Quant à la population indigène, elle sera décimée.


La vie au Costa Rica après l’Indépendance


Proclamée le 15 septembre 1821, l’Indépendance du Costa Rica la détache définitivement du Royaume du Guatemala, pour finalement être annexée à l’Empire du Mexique de Iturbide. Le pays intègre finalement la République Fédérale d’Amérique Centrale, en l’an 1824. La proclamation du Costa Rica en tant qu’état souverain et indépendant est faite en 1838 sous le gouvernement de Braulio Carillo. A ce moment, la production du café connait un certain essor. Au niveau économique, le Costa Rica est souvent comparé à la Suisse, avec un gouvernement élu démocratiquement et une vie politique sans agitation. Les seules périodes de dictature seront brèves : entre 1917 et 1919 (Tinico) et en 1948 (Ferrer). L’armée est supprimée après le départ de Ferrer, et le Costa Rica fera tout pour rétablir la paix en Amérique centrale, ce qui lui vaudra le prix nobel de la Paix en 1987.


L’histoire du tourisme au Costa Rica


En 1821, le pays obtient son indépendance et prend lentement conscience de son potentiel naturel. Doté de paysages fabuleux et d’une culture d’accueil très riche, le pays se tourne progressivement vers le tourisme. Les premiers hôtels confortables se trouvaient à San José, et n’étaient pas très nombreux. Le gouvernement marque un tournant dans les années 80 et 90, en adoptant une politique de développement touristique d’envergure. Or, pour construire certains grands complexes, certaines régions ont subi une déforestation catastrophique. Depuis 2006, des décrets ont été pris pour protéger durablement l’environnement du Costa Rica, qui est constitué aujourd’hui de plus de 26% de territoire protégé. Si la progression est fulgurante (+ de 700% d’augmentation de touristes entre 1986 et 2011), c’est essentiellement pour découvrir l’écotourisme mis en place à travers tout le pays.

Si le développement économique aura été très ralenti au Costa Rica, il rayonne aujourd’hui pour son statut très particulier en Amérique Centrale. Aujourd’hui, il fait partie des destinations favorites pour l’écotourisme, et dispose même de son propre tribunal pour gérer les crimes commis contre la nature.


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