Longtemps des champions du monde de la censure médiatique, l’État du Myanmar a progressivement assoupli la règlementation régissant les publications dans la presse en Birmanie. Dans la presse écrite, l’audiovisuel et les médias numériques, les journalistes ne devraient plus être tenus de respecter les conditions de la censure d’État. Mais cette liberté du média au Myanmar est encore limitée, les acteurs de la presse Birmanie pouvant encore être poursuivis d’un moment à l’autre et l'économie de la Birmanie doit encore se développer.
La presse écrite en Birmanie
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La presse écrite a longtemps été assujettie à une censure de la part de l’État Birmane. Le pouvoir détient lui-même trois publications qu’il distribue gratuitement tous les jours. Jusqu’en 2012, aucune liberté de presse n’est dispensée, et tous les journaux appartenaient au gouvernement.
Au lendemain de réformes de 2012, quelques publications ont vu le jour, la majorité se spécialisant dans les thématiques « peu sensibles » : médecine traditionnelle birmane, astronomie, religion (le bouddhisme, principalement).
Outre les magazines à l’intervalle de parution variée (mensuels à biannuels), de nombreux quotidiens sont publiés dans des thématiques précises comme le sport, la culture et le shopping. Aujourd’hui, près de 200 revues hebdomadaires sont enregistrées par le Ministère de l’information, la plupart évitant les publications sur la situation politique.
La Radio en Birmanie
C’est en 1936 que la radio est importée en Birmanie, à travers l’installation du service de radiodiffusion du pays. De nos jours, plusieurs stations FM diffusent aux côtés de trois stations d’ondes moyennes et trois autres, à ondes courtes : Radio Myanmar (de la MRTV, station du gouvernement), Cherry FM, Mandalay FM, City FM, Padamyar FM ou encore Bagan FM.
La propagande politique est fortement présente dans les stations détenues par le gouvernement. À ses côtés, la musique occidentale est autorisée, mais la plupart des stations locales diffusent des chansons étrangères, réenregistrées en Birmanie.
Outre les stations gouvernementales, d’autres entreprises commerciales se sont lancées dans la radio de divertissements et d’actualités, dont la BBC, la Radio Free Asia, la VOA. Mais dans tous les cas, l’impact de la radio en Birmanie n’a jamais été significatif auprès de la population dont les conditions de vie restent à améliorer.
La télévision en Birmanie
Le Myanmar est un pays isolé dont les réseaux électriques ne couvrent que 10 % de son territoire : les habitants ont un accès limité à la télévision. Par ailleurs, tous les médias TV appartiennent au gouvernement, à l’exception de la station privée MM. Il existe sept stations dont la MTV1, la MTV2, la MRTV, toutes des stations TV détenues par l’État. De cette dernière découle la MRTV 3, une chaîne anglophone destinée à un public international.
En outre, les réformes de 2012 ont autorisé l’installation des stations TV par satellite dont les antennes paraboliques ornent désormais les bâtiments. Le fournisseur local Sky Net fournit une soixantaine de chaînes d’origine locale et internationale.
Internet en Birmanie
Durant les jours sombres de l’histoire du média en Birmanie, l’accès à Internet est rare, d’autant plus que les lois informatiques imposent des censures strictes. Cela concerne la détention et l’utilisation d’ordinateurs, de modems et de télécopieurs. Aujourd’hui, la situation a changé progressivement, au profit des FAI qui fleurissent sur le territoire birman. De même, les cybercafés s’implantent d’une ville à l’autre, et tentent de percer le marché des villages à forte potentialité touristique.
Enfin, la croissance des télécommunications et le relâchement des censures ont permis aux acteurs d’Internet d’attirer les Birmans. Aujourd’hui, les réseaux sociaux explosent en popularité, et Facebook détient la plus grande part du marché.
Le visage du Myanmar est en train de changer. Le paysage des médias gagne plus de liberté pour informer les Birmans sur l’actualité locale, et guider les étrangers dans la découverte des destinations touristiques.